Le climat de l'Allier

Le département de l'Allier, qui correspond à peu de chose près à la province française du Bourbonnais et qui fut le berceau de la Maison Royale de France, est situé au coeur de la France et appartient au bassin de la Loire.

Il est bordé au nord par les départements du Cher et de la Nièvre, à l'Est par ceux de la Saône et Loire et de la Loire, à l'ouest par celui de la Creuse et au sud par celui du Puy-de-Dôme.

Sa superficie totale est de 737 787 ha, ce qui représente 1,3% du territoire national.

Au 1er janvier 1997, la population de l'Allier est estimée à 357.100 habitants ce qui représente une densité moyenne de 50 hab./km2. De nombreuses régions ont une densité inférieure à 20 hab./km2.
L'Allier est confronté depuis le début des années 1980 à de 
nombreux handicaps démographiques. Le taux des personnes âgées est important et le taux de fécondité faible de telle sorte que le solde naturel est déficitaire. Parallèlement le solde migratoire est devenu très négatif .

On trouve dans l'Allier 3 pôles urbains importants, Moulins, Montluçon, et Vichy, et une trentaine de gros bourgs.

Au dernier recensement général de la population de 1999, le nombre des actifs ayant un emploi était de 118.400 personnes se répartissant en 12 % pour le secteur primaire, 28% pour le secteur secondaire et 64 % pour le secteur tertiaire.

Les industries les plus représentées sont les industries agro-alimentaires, les industries du bois et de l'ameublement, la chimie, la fonderie et le travail des métaux, le caoutchouc, la construction mécanique et le matériel électrique, l'automobile, l'armement, le textile, le bâtiment sans oublier le thermalisme.

D'après les études de l'INSEE, l'agriculture représenterait de l'ordre de 7 à 8 du produit intérieur brut départemental.

Situé au nord de l'Auvergne, entre la Bourgogne et le Limousin, le Bourbonnais présente une grande hétérogénéité. On peut toutefois le diviser en cinq zones correspondant à cinq régions naturelles :

    · Une zone montagneuse dans la partie sud-est qui comprend, d'une part en Besbre et l'Allier, le Massif des Bois Noirs qui prolonge les Monts du Forez dont le point culminant est le Puy de Montoncel (1292 m) et d'autre part, entre la Besbre et la Loire, l'extrémité des Monts de la Madeleine.

    · Un relief de collines à l'ouest, qui, entre le Cher et l'Allier, prolonge celles des Combrailles. Ces collines constituent la région des "Combrailles Bourbonnaises". Les plaines et vallées parmi lesquelles on distingue,
au sud, le Val d'Allier avec la Limagne Bourbonnaise et la Forterre, 
à l'est, la Sologne Bourbonnaise bordée par la Loire, 
à l'ouest, le Bocage Bourbonnais avec la Vallée du Cher.

Trois grands cours d'eau arrosent le Bourbonnais : l'Allier, la Loire et le Cher. Leurs nappes phréatiques assurent l'essentiel de l'alimentation en eau potable des communes de l'Allier.

Ces trois grandes rivières, d'axe sensiblement sud-nord, ont une pente moyenne de 0.59 m à 0.80 m par km.

    · A l'est, au niveau de Diou, la Loire reçoit la Besbre qui descend du puy de Montoncel.

    · Au centre, l'Allier entre dans le département au sud de Saint-Yorre et arrose Vichy et Moulins. Au niveau de Contigny, l'Allier reçoit la Sioule.

    · Enfin, à l'ouest, le Cher, moins important que l'Allier, a un lit très encaissé jusqu'à Montluçon.


L'Allier peut se diviser en 5 régions naturelles:

    · Le Bocage Bourbonnais, plus vaste région naturelle du département, s'étale dans sa partie nord et ouest le long des plaines du Berry. Le relief est variable avec quelques pentes douces et d'autres localement plus fortes entre 200 et 500 m d'altitude. C'est surtout une zone d'élevage, plutôt spécialisée dans la production de viande de boucherie. En plein coeur du bocage, l'industrie de la viande de Villefranche d'Allier a une place de choix dans l'économie agricole du département.

    · La Sologne Bourbonnaise couvre le quart nord-est le long de la Bourgogne Les terrains sont généralement sableux et limoneux, facilement engorgés par l'eau parce qu'il reposent sur un plancher argileux, qui manque de pente. La Sologne est une région de grandes exploitations consacrées à l'élevage. La culture des céréales et des oléagineux s'y développe actuellement après d'importants travaux d'assainissement. On rencontre de nombreux petits étangs.

    · La Combraille est un long plan incliné qui donne l'impression de transition entre les paysages du Bocage du nord et les montagnes du Massif Central au sud. L'altitude peut avoisiner 700 m. Les sols, formés sur collines granitiques sont d'épaisseur variable suivant la pente. L'élevage charolais est présent, bien sûr, de même que l'élevage laitier à proximité de Montluçon.

    · Seule région vraiment montagnarde, La Montagne Bourbonnaise au sud-est du département mérite bien son nom. Le point culminant, le puy de Montoncel s'élève à 1 292 m . 
Le taux de boisement, supérieur à 30%, est le plus élevé de l'Allier et est en progression. 
Les exploitations sont plutôt de faible dimension, très morcelées du fait des partages successoraux et de l'attachement des montagnards à leurs lopins de terre. Les sols formés sur massifs granitiques sont pauvres et peu fertiles. Le climat rude est un facteur limitant pour les cultures qui sont essentiellement concentrées dans le secteur de zone défavorisée simple (zone avec handicaps naturels d'après les nombreux critères établis par la C.E.E. - géographique, démographique et agronomique - mais de faible altitude.) à l'ouest de Lapalisse. L'élevage charolais est dominant et est orienté vers le maigre (animaux maigres : animaux destinés à l'élevage ou à l'engraissement). L'élevage hors sol est bien représenté, mais essentiellement en activité complémentaire. Le lait occupe encore une place importante.

    · Le Val d'Allier, autour de Gannat, Vichy et Saint-Pourçain, fait exception dans le Bourbonnais herbager. Annonçant la grande Limagne d'Auvergne, la Limagne Bourbonnaise composée de terrains et d'alluvions riches donne de très hauts rendements en céréales : orge, et maïs surtout. La Forterre possède aussi des terres profondes, noires et très fertiles. Les coteaux calcaires dans la région de Saint-Pourçain font la transition entre les terrains de la vallée et les sols anciens des plateaux. Tantôt riches, tantôt médiocres, ils conviennent à la culture et à la vigne. Même si le vignoble de Saint-Pourçain est de faible ampleur, sa renommée n'est plus à faire.


Le département de l'Allier se trouve être compris entre deux zones climatiques, une zone océanique plus ou moins altérée au nord et à l'ouest, et une zone de climat de montagne au sud ; on peut en gros distinguer trois zones homogènes :

    · Les régions de plaines à faible altitude, vallées fluviales (Sioule, Allier, Cher) où les quantités de précipitations et les températures sont assez proches. Une exception la région d'Ebreuil, qui bénéficie d'une moindre pluviosité avec seulement 610 mm, due à une position géographique privilégiée bénéficiant de l'effet de foehn provoqué par le massif de la bosse.

    · Les collines d'altitude moyenne (400 à 600 m) au centre du département en prolongement de la Bosse Dans ces régions, la pluviométrie avoisine 700 à 850 mm, et l'hiver les conditions météorologiques y sont souvent critiques (neige et brouillard : entre 15 et 30 jours de neige en moyenne par an et de 40 à 60 jours de brouillard).

    · La montagne de la Bosse vers Lalizolle et les Monts de la Madeleine (entre 600 et 1200 m) où les températures moyennes sont plus basses et la pluviosité très nettement supérieure au reste du département (1000 à 1200 mm). Le nombre de jours de neige atteint en moyenne 30 jours. Les conditions d'enneigement de la Montagne Bourbonnaise y permettent la pratique des sports d'hiver, et plus particulièrement du ski de fond.





 

 
 
Vidéo > L'allier

 

Le climat du Puy-De-Dôme

Le département du Puy-de-Dôme est structuré en trois entités principales :

· Les montagnes de l'Ouest constituées:

      · de montagnes cristallines composant, du Nord au Sud : la région des Combrailles de 500 à 700m d'altitude, le plateau des Dômes de 900 à 1000m et le plateau de l'Artensedépassant 1000m dans sa partie Est. Ce sont en fait des pénéplaines creusées de vallées parfois encaissées (Sioule, Dordogne).

      · de montagnes volcaniques juchées sur ce socle ancien et séparées en trois ensembles, du Nord au Sud : la chaîne des Dômes constituée de cônes volcaniques dépassant le plateau de 200 à plus de 400 m (point culminant : le Puy de Dôme 1464 m) ;les Monts Dore vieux strato-volcan démantelé par l'érosion et culminant au Puy de Sancy à 1885 m ; le Cézallier, plateau au relief très adouci, atteignant néanmoins 1555 m au Signal du Luguet.

· Le fossé sédimentaire médian qui constitue les Limagnes : Limagne d'Issoire au Sud, Limagne de Clermont ou Grande Limagne s'élargissant vers le Nord. Ce couloir Limagnais, arrosé par l'Allier, présente une altitude moyenne de l'ordre de 350 m en étant toutefois parsemé, surtout dans sa partie Sud, de buttes d'origine volcanique, d'altitudes non négligeables (de 700 à 850 m).

· Les montagnes cristallines de l'Est composées de deux entités séparées par la vallée de la Dore :

      · le Livradois, plateau accidenté dont l'altitude décroît régulièrement du Sud (1150m en limite du département de la Haute-Loire) vers le Nord (500 à 600m).

      · les Monts du Forez, prolongés au Nord par les Bois Noirs, constituent une haute échine dénudée dont la ligne de crête, correspondant à la limite du département de la Loire, culmine à 1634 m à Pierre-sur-Haute.

      · Entre les deux, la vallée de la Dore ne s'élargit un peu qu'au Sud du département pour constituer le bassin sédimentaire d'Ambert, modèle réduit de la Limagne (seulement 4km sur 20) et d'altitude plus élevée (500 à 550m).


Le Puy-de-Dôme est l'un des départements français où la variabilité spatiale des paramètres climatiques est la plus grande. Il est, certes, situé à la charnière des influences océanique et continentale, mais cette variabilité est essentiellement dû à l'influence de son relief contrasté.

Précipitations
L'influence du relief est prédominante essentiellement de par la disposition des obstacles montagneux et des fossés d'effondrement axés Nord-Sud. Cette disposition, perpendiculaire à la circulation générale d'Ouest en Est de l'atmosphère qui caractérise nos latitudes, est à l'origine des fortes pluies des versants Ouest des reliefs et de la sécheresse relative des Limagnes. Ces caractères climatiques sont les conséquences de deux effets dus au relief : "effet d'altitude" (versant Ouest : soulèvement => détente => refroidissement => condensation => précipitations), "effet de foehn" (versant Est : redescente => compression => réchauffement => désaturation => arrêt des précipitations).

· L'influence océanique
Elle concerne les plateaux de l'Ouest (Combrailles, Artense) et les versants Ouest des massifs volcaniques (Dômes, Dores et Cézallier). Les quantités de précipitations annuelles sont les suivantes :
    · Combrailles : de 800 à 1000 mm

    · Artense, Dômes, Cézallier : de 1200 à 1400 mm
    · Dores : de 1600 mm à plus de 2000mm.
La répartition saisonnière est très régulière, avec cependant un minimum en été, et un maximum en hiver sur les sommets, en automne sur les plateaux.

· L'influence continentale
Elle commence à s'exercer dès les versants Est des massifs volcaniques précités d'où la forte dissymétrie avec les versants Ouest (à altitude égale les versants Est sont beaucoup moins arrosés).Les régions du centre du département connaissent un régime continental marqué (sécheresse hivernale, forts orages en fin de printemps et été). Les Limagnes reçoivent moins de 700 mm par an ; certains secteurs bien abrités (Couzes et périphérie Est de Clermont-Ferrand) moins de 600 mm, valeur parmi les plus faibles de France. A l'Est de la Limagne d'Issoire, les hauteurs d'eau augmentent dès les premières collines, pour atteindre 1000 mm sur les versants Ouest du Livradois, et 1200 mm sur les sommets ainsi que sur le Forez et les Bois-Noirs.
Les histogrammes des précipitations mensuelles du Mont-Dore et de Clermont-Ferrand illustrent bien, respectivement, les caractéristiques des influences océanique et continentale.

Températures
C'est encore le relief qui est à l'origine des contrastes thermiques importants. Les Limagnes connaissent une température moyenne annuelle voisine de 11°C, les vallées plus ou moins profondes (Sioule, Dore, Couzes) entre 9 et 10°C. Ces vallées, de climat à forte influence continentale, sont caractérisées par une forte amplitude de température au cours de l'année (hivers froids, étés chauds) et parfois au cours d'une même journée. Sur les plateaux et les massifs montagneux où les différences sont directement liées à l'altitude, la température moyenne annuelle évolue entre 9 et 7°C entre 800 m et 1000 m d'altitude, de 7 à 5°C au delà (6°C à Super-Besse). Les courbes des températures mensuelles de Clermont-Ferrand et du Mont-Dore illustrent cette décroissance avec l'altitude.

 
 
 
Vidéo Le Puy De Dome



 
Vidéo > Le Puy de Dome et autres volcans de la chaine des Puys

Le climat du Cantal

Le centre du Cantal est une zone de moyenne montagne, la partie Ouest est de type océanique altéré et la partie Est plus continentale et sèche. Cliquez sur le lien ci-dessous pour obtenir un document entier, complet et gratuit sur le climat très constrasté du Cantal!

http://www.cantaltourisme.fr/ambiances-clim.pdf
 

 
 
 
Vidéo > Le cantal
 
 

Le climat de la Haute-Loire

Les phénomènes locaux les plus connus sont les "pluies cévennoles" qui se produisent essentiellement en automne et se caractérisent par des précipitations intenses souvent orageuses qui peuvent durer 36 à 48 heures sur le Haut-Vivarais générant des crues de la Loire parfois dévastatrices (8 morts en 1980).
On trouve aussi l'effet de Foehn, particulièrement marqué et efficace avec les pluies orageuses des mois de juin et de juillet qui restent sur la Margeride en épargnant l'ensemble du département, ce qui a permis notamment l'emmergence des particularités de la lentille verte qui fructifie en cette saison.
On trouve enfin "La Burle", vent de Nord-Ouest froid, caractéristique de la période hivernale qui ramène des neiges froides légère, facilite formation de congères et la pratique du ski au Mézenc.